Une arrivée impromptue

Non d'un p'tit bonhomme, une jeune fille se présentait à la grille du domaine et Dame Hersent ne lui avait rien dit...c'est qu'elle n'attendait pas de visite.
La jeune fille se présenta, Aliote qu'elle s'appelle, joli prénom, et elle lui parle d'Albin. Haha, Albin, le fils adoptif de Dame Hersent...il avait bon goût le jeune garnement.

'Jour, j'm'appelle Corbin, j'suis l'garde et l'homme à tout faire de Dame Hersent, la maîtresse des lieux. Elle m'a rien dit à vot' sujet, j'vas la prév'nir de vot' arrivée.

Il court vers la demeure pour prévenir sa Dame et se cogne presque à Albin qui ose traiter Dame Hersent de vieille...le sale gosse!

J'vas prév'nir qu'une Aliote est présente à la grille. Ah!! Vous la connaissez? Vous l'accueillez vous-même?? Bien, j'vas dire ça quand même à vot' mère.

Et il file au salon où Hersent est en train d'écrire quelques pigeons, Arthur sur ses genoux, contre elle, dormant en suçant son pouce. Sarah joue avec une poupée et babille gaiement, il chuchote:

Dame Hersent!!! Albin accueille une jeune fille, Aliote qu'elle s'appelle. Il semble la connaître et avoir euh...des liens très étroits avec elle. Il l'a fait entrer puis j'pense qu'il viendra vous la présenter.

Elle était au salon, écrivant des missives, son fils endormi contre elle, Sarah jouant non loin de là...tableau familier lorsqu'elle revenait se poser à Maizières.
Corbin vint lui annoncer une visite inattendue, il était un peu agité: Albin avait encore dû dire des choses affreuses du genre "la vieille" en parlant d'elle. L'attitude d'Albin avait le don d'agacer Corbin qui ne supportait pas qu'on manque de respect à sa Dame, elle devait avouer que parfois, elle avait bien envie de secouer l'affreux jojo qu'Albin pouvait être. Lorsqu'elle le regardait, elle se projetait dans un avenir proche: celui où Arthur, ne serait plus un garçonnet mais un adolescent pensant être le maître du monde...lorsqu'on est adolescent le temps nous appartient et on se sent immortel. Du coup, l'agacement cédait le pas à la tolérance et à l'affection profonde qu'elle éprouvait pour ce grand fils presque tombé du ciel.

Elle leva la tête de son courrier, embrassa tendrement les cheveux de son Arthur endormi, puis répondit à Corbin:

Je pense qu'Albin n'attendra pas ton retour pour emmener la jeune fille jusqu'ici. Peux-tu aller demander à Florine de préparer une légère collation de bienvenue?
Nos deux jeunes gens ne devraient pas tarder à arriver dans le salon.

Corbin s'éloignait lorsqu'elle lui recommanda, une nouvelle fois encore:

Corbin, tu sais bien que l'adolescence est un mauvais moment à passer, surtout pour les garçons...rappelle-toi comment tu as pu être à son âge petit sourire malicieux et tu lui pardonneras certains écarts de langage.

Elle tenta de réveiller doucement son petit amour d'homme mais il dormait profondément...elle le regarda, remplie d'amour...Comme il pouvait ressembler à son père lorsqu'il dormait ainsi. Un court instant de nostalgie l'envahit puis tout redevint calme en elle: Clemtus lui avait fait un merveilleux cadeau...Arthur.

Albin m'avait dit que nous zétions zinvité par sa mère pour zassister zà des joutes dans son domaine.
Je pris donc le chemin et me glissais parmi la foule des gens.
Passant devant la guérite des gardes, je leur fis signe zen souriant. Zaprès tout, j'étais déjà venue et ils devaient bien zavoir des ordres pour me laisser passer, zalors zà quoi bon zaller les déranger.
Zils zont bien zassez zà faire déjà, me dis-je.
Je regardais Corbin se démener vec tous ceux qui arrivait et lu fit zun signe de la tête zau passage.
Je poursuivis mon chemin vers la Demeure de Dame Hersent.......